dimanche 30 avril 2006

Photographie...

Eh oui, le web stefanovien s'étend : tremblez, mortels.

J'ai beau aimer les blogs photo, il se trouve que, paradoxalement (et c'est là toute la beauté de la logique féminine, chers humains), je ne trouve pas que le blog soit un support idéal pour poster de telles images. En conséquence : http://stefanof.deviantart.com !

Avec une photo paradisocéanique spécialement dédicacée à binch ^______^.

Pourquoi ?


Parce que.

Maintenant que les formalités d'usage sont savamment expédiées, venons-en aux faits : The Aviator est un film de merde.

The Aviator.


Je venais de visionner Gangs of New-York et, avide de parfaire ma culture de cinéphile en herbe, je m'étais décidée à choper d'affilée The Aviator. Martin Scorsese était un réalisateur si renommé que même moi avais retenu son nom (no small feat!), c'est donc bien qu'il devait valoir quelque chose, n'est-ce pas ? Et même si le bilan dressé de GoNY était d'un badin affligeant, j'étais toute prête à laisser une seconde chance à ce monsieur. Car, entre nous, qui n'a pas besoin de seconde chance, de toute façon ?

Mal m'en a pris. Au final, on se retrouve avec un film qui pourrait aussi bien être un clône du précédent, simplement décliné sur la variante d'un autre sujet. Leo DiCarpaccio s'arroge de nouveau le rôle vedette, et on retrouve notre bonhomme John C. Reilly parmi les secondaires. Le pire, c'est que ces bougres, malgré leur ré-utilisation me laissant sceptique, s'en sortent fort bien dans leurs rôles, tout comme leurs confrères et consoeurs. De même, sur un plan strictement esthétique, on ne peut dire que la réalisation est mauvaise, et l'atmosphère historique d'une époque particulière se voit de nouveau plantée avec un certain talent.

Sauf que... sauf que, de nouveau, ça s'arrête là. Parce que pour faire un bon film, il ne suffit pas d'avoir de bons acteurs et de bons décors, monsieur Scorsese (folie des grandeurs : j'aime, du haut de mon jeune âge et de mon inexpérience totale du cinéma, prétendre donner des leçons aux plus grands vérétans de ce monde hollywoodien). Et là où le bât blesse, encore une fois, c'est pour tout le reste : un "scénario" décousu qui ne parvient jamais à piquer l'intérêt du spectacteur blasé, servi par des personnages dont l'interprétation remarquable ne réhausse pourtant pas le néant de leur charisme. Et c'est particulièrement mis en avant, cette fois, puisque notre héros, Howard Hughes le multimillionaire, est une sorte de loque humaine aux multiples TOC (Tics Obsessionnels Compulsifs, pour les ignares : soyez bénis, mieux vaut ne pas les connaître de trop près) et à la personnalité aussi démembrée qu'illogique, que le film ne fait rien pour mettre à jour. Comment, donc, espérer que le spectacteur s'attache, se prenne au jeu et se soucie du protagoniste principal, alors que ce dernier est tantôt pitoyable, tantôt tout bonnement incompréhensible aux gens sains d'esprit ? Trop mal illustrée, sa folie le creuse plus qu'elle ne l'approfondit, et c'est avec un scepticisme accru qu'on le regarde pour la quinzième fois se laver les mains. Bien, bon garçon.

Au final, ce désastre s'étend sur plus de deux heures et demi de film, assez pour dodeliner de la tête en introduction, papilloner des paupières en plat de résistance, s'assoupir au dessert et ronfler d'une satisfaction indécente une fois rendus au staff roll digestif. Amis, prévoyez le pop-corn et la boustifaille : il y aura besoin de force réconfort boulimique pour avaler cet éléphantesque catastrophe.