jeudi 22 juin 2006

...


Une nouvelle fois, me voici de retour chez moi. Une dizaine de jours passés à Paris, vitesse grand V, une dizaine de jours qu'une fois encore je ne me fatiguerai pas à tenter de résumer ici. J'y ai retrouvé des amis chers, j'y ai fait de nouvelles rencontres ; j'ai retracé mes pas sur des pavés déjà foulés, j'en ai arpenté d'encore inconnus. Parfois un verre à la main, souvent un appareil photo entre les doigts ou un tapis de Dance Dance Revolution sous les pieds... la Fête de la Musique a mis un point d'orgue à une visite chamboulée, et je retrouve enfin (ou est-ce déjà ?) la paix de mes pénates.

Et aussitôt l'envie de les quitter.

Pas de doute, le virus du vagabondage m'a bien attrapée...

jeudi 15 juin 2006

Test d'admission en Master2

Exercice 2 : Observez l'une des personnes qui vous entourent en cet instant. Décrivez-la et/ou rapportez ses pensées.

Il porte une chemise bleue. C'est l'un des seuls hommes de la salle, et peut-être l'unique senior. Calvitie naissante sur un haut de crâne depuis l'arrière duquel cascadent pourtant les mèches d'un cheveu filandreux. Il se concentre, et j'observe ses cils qui se meuvent tous seuls derrière les épais verres de ses lunettes. A ses joues, des rouflaquettes. Il porte une main de géant à son menton mal rasé, un stylo en surchauffe encore logé, immobile, entre ses phalanges boudinnées. L'homme pense, la plume se repose sur le papier. Depuis l'esprit jusqu'au bout des doigts se répand l'essence de sa réflexion. Va-t-il y arriver ? Animé par la même question que tous les candidats en présence, c'est comme chacun de nous seul qu'il tente sa chance.

Rebonjour, amis bloggers.

vendredi 2 juin 2006

Mulholland Drive

Un film qu'on regarde sous pression.

Pourquoi ?

Premièrement, parce que son ambiance, souvent, est pesante.

Deuxièmement, mais en réalité principalement, parce que quand c'est le film favori de votre obsession du moment et qu'on vous a mis en garde contre la difficulté de sa compréhension, on se sent obligé d'aviver jusqu'au moindre tréfond de ses neurones délicats pour tenter d'absorber pleinement la chose en ouvrant bien grand ses chakras à la toute puissance du symbolisme et des interprétations plus ou moins sauvages qui pourraient être envisageables.

Au final, quel bilan retirer de ce visionnage intensif ? Dur de répondre à telle question puisque le film, avec le talent de l'embrouille des oeuvres plus ou moins cryptées, laisse tout d'abord perplexe. Songeur. Que vient-on vraiment de voir, et quels indices auraient pu, plus tôt, nous mettre sur la voie ?

Ce que j'ai eu l'impression de regarder, avant tout, en voyant Mulholland Drive, c'est un miroir brisé. Jeu de contrastes, explosion de couleurs à l'écran, où le vert s'écrase contre le rouge qui entretient lui-même une liaison mortelle avec le noir, opposition du sombre et du clair, dualité de deux héroïnes qui se reflètent et s'opposent : une blonde, une brune. Et plus tard...

C'est étrange et c'est, comme tant d'autres, un film qui joue avec la réalité de son spectateur, le trouble et remet ses acquis en question, qui oscille parfois entre humour et horreur, indéniablement décalé.

C'est un visionnage intéressant, mais qu'il me faudra longtemps avant de dire si je l'ai réellement aimé ou pas. Compris ou pas.

Spécialement pour les amateurs de réflexion, et de trucs bizarroïdes :-)