mardi 30 mai 2006

Retour

Si tôt partie, si tôt revenue - ou du moins, c'est ce qu'il semble.

Le résumé de ces dix jours de vacances n'intéressera que moi et, comme toute chose jugée un tant soit peu importante par ma petite personne lunatique, n'aura ici que le bénéfice d'une délicieuse ellipse. N'étant toutefois pas entièrement cruelle, ni dépourvue du réflexe de m'exprimer, je renverrai de nouveau vers le coin photos, histoire de découvrir quelques clichés-croquis de Lyon, et les beaux paysages verdoyants de l'est de la France.

Oui, étonnamment, la forêt d'une région pluvieuse, c'est vert, et pas qu'à moitié. Je sais, on en apprend tous les jours.

Pour terminer cette courte note de voyage, un remerciement tout particulier à Greg, qui a accepté avec bravoure le terrible défi de mon hébergement à domicile durant 48 heures, escalade d'escaliers inclue, prise de photos intensive obligatoire. Monsieur s'étant payé le luxe de me recevoir avec la gentillesse et la galanterie d'un gentleman, on lui tire chapeau bas :)

Sur ce, mes enfants, trop de civilité tue la civilité, et je m'en vais donc voir ce qu'il advient de ma chère PSTwo, elle aussi de retour de sa petite incartade touristique semblerait-il. Retour à mon venin coutumier prochainement.

vendredi 19 mai 2006

Voyages

Et voilà, de nouveau, alors que je viens à peine de trouver le temps d'y revenir, me voilà contrainte d'abandonner ce petit blog momentanément.

Enfin, "contrainte", c'est un bien grand mot. Loin d'être baillonée, ligotée et séquestrée, c'est l'enthousiasme fourmillant dans les pieds et l'appareil photo me brûlant les mains que j'envisage les jours à venir.

Eh oui, les jours à venir, comme les derniers passés, seront placés sous le signe du voyage, de la découverte et des rencontres. Demain, je prends donc le train en direction de Lyon, pour y rencontrer Greg et Binch - entre autres. Grâcieusement hébergée par le premier de ces galants messieurs, j'offre pour seule rétribution une visite touristique et accélérée de la ville, et l'immense privilège de me voir m'arrêter tous les trois pas pour mitrailler tout, son contraire et n'importe quoi.

La tarée de l'objectif, c'est moi.

A ce sujet, ce n'est pas ingrate que je vous laisse, puisque quelques dernières photos du sud se sont vues rajoutées du côté de ma galerie deviantART. A la méduse, je dirais ceci : les légers perfectionnements toshopiens ont maintenant été effectués, profites-en donc pour baver de nouveau.

Après ce week-end à Lyon, c'est le nord-est, plus précisément la région de Belfort, qui m'attend.

Quand reviendrai-je ?

Qui sait. Pas moi, en tout cas.

jeudi 18 mai 2006

Le grand concours !

C'est chez meduz' que ça se passe, et pour cette seule raison je ne pouvais donc pas m'empêcher de consacrer quelques minutes de tapotage intensif à une participation aussi spontanée que premier jet.

Oui, si vous vous trouvez mécontents de n'avoir pas droit ici au récit du Vol du Chapeau de Paille ou de Stefanof Gambade les Campagnes de l'Hérault, c'est à lui qu'il faudra adresser vos plaintes.

Toutefois, en compensation, une petite poignée de photos ramenée de mon périple, et dont la suite sera uploadée sous peu.

Ces formalités achevées et sans plus attendre de chichi, les Productions Aérosavate présentent...

L'homosexualité et sa place dans la société
Un concours visqueux.

La première chose, ce fut, bien sûr, de réfléchir aux consignes. Un peu comme à l'école, en somme, c'est à dire un exercice auquel je devrais être rompue, mais face auquel je demeure pourtant incompréhensiblement entière. Entier, d'ailleurs, c'est aussi ce qu'on est quand on accepte son homosexualité. Sa place dans la société, elle, est indéniablement partielle : mise sous examen. Mais chaque chose en son temps, et ne mettons pas les mots avant les idées : je disais donc, les consignes.

Il est difficile de répondre au critère de l'originalité quand on se voit affrétée à un sujet aussi rabattu et rabaché que l'homosexualité dans la société. Tenez, pas plus tard que ce matin, en sortant tout à fait innocemment dans la rue, traversant la place lieu de toutes mes villégiatures avec une candeur parfaite, je me suis fait refourguer un tract d'une teinte Rose PQ des plus douteuses, à la fin pourtant bien noble (enfin...) de promouvoir l'acceptation de l'homosexualité. Ou du moins de lutter contre l'homophobie, mais c'est là une façon bien plus négative de présenter la chose. La cause a beau être juste et tout à fait ciblée à mon cas, je ne parviens pas à me sentir concernée : est-ce que vous allez à des marches contre l'hétérophobie, vous ? Moi, pas trop. Pourtant, je vous garantis que le sentiment existe.

Perso, je collerais bien une baffe à la prochaine nana belle et intelligente que je rencontre qui s'avère être hétéro. Y'en a marre, et elle pourrait payer pour toutes les autres. Toc.

C'est là une autre caractéristique de l'homosexualité, et sans doute la plus évidente. La différence. Et comme toutes les inégalités de ce siècle et de ceux d'avant, travailler à la combler contribue aussi à la mettre en exergue. Parce que quand on vous dit "eh bien, va donc dans des bars gays", c'est certes tout à fait sensé, mais on ne peut parfois pas s'empêcher d'avoir une vague impression nauséeuse d'être invitée à se rendre dans une réserve animalière... car si la sexualité fait partie intégrante de l'identité d'un individu, elle ne le définit pas. Être réduit à l'étiquette "homo" semble donc un tant soit peu minimaliste.

Mais après tout, on se rassemble bien autour de clubs de planche à voile, alors pourquoi pas des boîtes de lessive.

Ce qui rend si difficile d'écrire sur le sujet, c'est qu'il relève en vérité du plus profond banal, du plus ancien quotidien, du plus terrible terre-à-terre. Comme toute autre tendance humaine, l'homosexualité se dore la pilule sous le soleil depuis la nuit des temps, et continuera à se laisser lézarder au chaud bien après que vous et moi soyons au frais de notre dernière étreinte. Parler homosexualité, c'est parler sexe et relations : ça nous concerne tous, ça ne concerne personne, et on peut en discuter des heures pour la simple raison qu'il n'y a rien à en dire. Au rythme du fleuve Temps, c'est un phénomène qui s'estompe, qui se ravive, contre lequel on lutte, au nom duquel on se bat. C'est un petit bout d'humanité, et comme tous ses compléments, il est donc sujet aux fluctuations capricieuses des humeurs bipèdes - fantasques, toujours changeantes, jamais immuables.

Être gay, c'est pas triste.

Être humain non plus.

Pourquoi pas Être, tout simplement ?

dimanche 14 mai 2006

Impératifs d'une vie sociale

Ou autrement dit, une étrange bestiole que je n'ai guère l'habitude d'approcher de près : avouons le, elle sent bien trop souvent le chien mouillé, pour le dire gentiment. Toutefois, dans des sautes d'humeur inexpliqués, il m'arrive parfois, brièvement, de faire pendant un temps de ptites crises de sociabilité au demeurant fort agréables, bien que légèrement crevantes.

Repas de clochardes dans les jardins du Peyrou, retour à la maison en tenue de Superman-les-Bains, zonage et conversations douteuses, petit-déjeuner au lit devant Aladdin, balades à pied pour s'ouvrir l'appétit du chinois du midi et squattage de parc, il n'y a pas à dire : c'est dur, la vie, surtout le week-end.

Pas de réflexion étendue ni de critique pompeuse ce soir, votre hôte est vidée, et se doit de suffisamment récupérer pour parvenir à survivre à la soirée boustifaille à venir demain et les éventuelles marches des jours suivants.

Décidément, les vacances s'annoncent bien plus fatiguantes que les études. Et vous, des projets ? =D

samedi 13 mai 2006

Dragons of Summer Flame

Fan de fantasy de mon état, je n'avais pourtant jamais lu le moindre volume (et dieu sait qu'ils sont multiples...) des Chroniques de Lancedragon, comme on les appelle en bon français. Il était grand temps de réparer ce manque, et voir un peu de quoi il retournait.

Histoire de faire les choses comme il se doit, on choisit un des tomes écrits par Magaret Weis et Tracy Hickman, auteurs les plus célèbres et réputés de la saga. Il ne serait, après tout, pas plus mal d'éviter l'écueil d'un des (trop ?) nombreux autres livres écrits par d'autres plumes d'un niveau incertain. Je me lance donc avec Dragons of Summer Flame, qui se déroule quelques années après la trilogie originelle.

Ce qui frappe en premier, en débarquant dans DoSF, c'est l'aspect de mythologie fantasy classique qui s'émane de ses pages : le "prologue" nous présente le panthéon bien garni qui exerce son règne divin et relâché sur le monde de Krynn, ainsi que les différentes races peuplant ses territoires : elfes, nains, kender, ogres, humains, gobelins, gnomes... le choix ne manque pas, et on respire donc immédiatement le parfum indéniablement jeu de rôle qui se dégage de l'oeuvre. Les différentes castes (chevalier noir, paladin, prêtre, sorcier...) que l'on peut croiser dans ce type d'univers sont bien évidemment de la partie elles aussi, et le fan de fantasy lambda retrouve aussitôt ses marques. Ce côté classique, "stéréotypé", pour ainsi dire, sera au final d'un effet double, puisqu'il constitue une force de l'oeuvre (c'est du classique, oui, mais du classique bien fait) autant qu'une faiblesse (le déroulement de l'action demeure sans surprises). Mais ne brûlons pas les étapes.

DoSF propose de suivre les pas de trois aventuriers principaux : Usha, orpheline élevée par les Irda et propulsée dans la civilisation des hommes dans la plus grande ignorance de leurs us et coutumes les plus banals ; Palin, le magicien blanc neveu du célèbre Raistlin Majere ; et Steel, chevalier noir au service de Takhisis, à la conquête d'Ansalon. Ces héros, ainsi que les personnages secondaires d'importance variable (on y retrouve, entre autres Raistlin lui-même, ou le kender Tasslehoff), disposent tous de leur charisme bien à eux, et s'ils n'atteignent jamais des sommets de profondeur ou d'originalité, ils n'en restent pas moins très agréables à suivre dans leurs tribulations. Quant à ces dernières, elles sont donc sans surprises, mais n'en sont pas moins menées tambour battant, souvent avec beaucoup d'humour, et sans baisse de régime à travers les 580 pages composant le petit pavé : on ne s'ennuie pas, dans DoSF, et les longueurs n'existent pas.

Ce qu'on pourra reprocher, en revanche, ce sont les conséquences de cet aspect "jeu de rôle romancé" : certes, ça embarque tout de suite dans l'aventure, ça séduit par une offre simple mais efficace, mais ça connait aussi ses défauts. On pourra noter, par exemple, la façon dont tout voyage d'un point A à un point B quelconque est expédié en quelques lignes de résumé, au contraire d'autres oeuvres (The Wheel of Time, pour citer la plus évidente) qui font de leurs trajets partie intégrante de l'histoire. C'est peut-être ce procédé qui évite toutefois les temps morts, aussi peut-on fermer les yeux. Plus ennuyant, en revanche, sont les facilités scénaristiques un peu trop voyantes qui font que "comme par hasard", pour ainsi dire, le bon personnage a appris la bonne faculté nécessaire à la réussite d'une opération délicate, ou qu'untel sera au bon endroit au bon moment, si ce n'est carrément échappera miraculeusement à la mort, sans réelle explication.

Au final, on s'en tire donc avec un bon bouquin, mais qui se rapprochera d'un film d'action : c'est fun, c'est rythmé et on ne s'y ennuie pas en compagnie de personnages stylés, mais il ne faut pas en attendre un scénario travaillé ni une profondeur réellement marquante.

vendredi 12 mai 2006

Un air de vacances

Eh oui, ce matin avait donc lieu mon dernier partiel, ma dernière journée de fac, l'ultime ligne droite avant la fin de ce semestre apoplexique - le CPE, ça use, et pas les souliers.

Aujourd'hui, je suis donc venue à la fac en savates, en short et en chemise à fleurs, pendentif de feuille de zamal autour du cou pour compléter l'attirail et dictionnaire emprunté au dernier moment sous le bras.

La Touriste, c'est moi.

Et sur la photo, ce n'est pas moi, je vous rassure : j'ai tout de même plus de rondeurs que ça. Ou presque.

Quoiqu'il en soit, c'est avec un soupir de contentement béat que j'ai laissé les locaux de Paul Valéry derrière moi, pour m'attaquer aussitôt à mon nouveau challenge : la glande bien mal méritée. Malheureusement, ce n'était qu'illusion puisqu'il reste des lettres de motivation à rédiger, des dossiers à préparer dans des délais chrono-irréalistes, un test d'admission de M2 à plancher, et des neurones à tenter de préserver.

Si vous connaissez de bons rituels vaudous, je prends.

Pourquoi ai-je plus l'impression d'être débordée maintenant que je suis en vacances que je n'en ai jamais eu la sensation durant mon année scolaire ?

Les voies de l'étudiant, encore plus que celle de Dieu, sont décidément impénétrables.

jeudi 11 mai 2006

De l'utilité des B.U....

C'est à dire "Bibliothèque Universitaire", pour ceux qui n'auraient pas suivi.

Aujourd'hui, nous sommes un jour particulier : la veille de mon dernier partiel. Eh oui, païens, païennes, demain sera officiellement le dernier jour de mon année scolaire 2005/2006... hors rattrapages éventuels, bien sûr. C'est pourquoi aujourd'hui...

J'ai été faire faire ma carte de bibliothèque.

Non, ne riez pas, c'était tout de même la troisième fois que j'y mettais les pieds cette année. Avant ça, j'y avais mis les pieds trois fois... en trois ans, quoi (non, ça n'a jamais été pour bosser, chassez donc ces idées aussi préconçues qu'impies de vos neurones, je vous prie).

Ainsi donc se pose la question de l'utilité des B.U. Lors de mon passage en ces lieux mystérieux aujourd'hui, j'ai pu constater qu'une population estudiante fréquentait réellement l'endroit. J'ai pu constater que des gens lisaient. Que des gens travaillaient. Qu'un silence studieux règnait, au milieu d'étagères bien garnies de volumes usés par le temps et les petites mimines de djeunz visiblement plus futés que moi quant à la poursuite de leurs études.

Mais que fait-on dans une B.U. ?

Encore une fois, la question revient me hanter. Plus importante encore, une autre source de réflexion puissante : mais que fais-je donc en Master, moi qui ignore la réponse à cette première interrogation ?

J'ignore, donc je suis.

Et vous, vous utilisez vos B.U. ?

mercredi 10 mai 2006

Le vide du néant

Parce que je me sens vide, et ce malgré une journée convenablement remplie : grasse matinée vitale à tout bon lever, réveil bavard au téléphone, partiel fatidique dans l'après-midi, à peine le temps de rentrer poser son sac que déjà repartie pour un café/apéro chez une jolie voisine... et voilà que sans avoir même eu le temps de dire ouf, la journée tire à sa fin et la nuit s'installe de nouveau.

Dénuée d'inspiration, égarée quant aux choses à raconter, je m'étale pourtant sur ces pages virtuelles au gré du prochain mot à naître tout seul sous mes phalanges malhabiles, puisque je me suis fait la fantasque promesse du un post par jour.

Oui, celle-là même qu'on sait pertinemment qu'on ne tiendra guère plus d'une semaine, je vois que vous la connaissez, amis bloggeurs.

A défaut d'idées personnelles et intimes (ah !) à partager, je me faisais la douce illusion que la seconde journée de l'E3 apporterait peut-être de nouveau son lot de choses d'intérêt. Déception, puisqu'au final, on enchaîne les vidéos sympathiques mais pas renversantes en la personne de Super Mario Galaxy, du nouveau Sonic de la PS3, ou de Red Steel. Rien de bien palpitant, rien de bien transcendant, même si les vidéos de Zelda Twilight Princess remontent légèrement le moral avec leurs graphismes somptueux pour une ambiance mûre et médiévale des plus exquises. Et puis, force est de constater que les héros de Final Fantasy XIII ont tout de même la classe, malgré le scepticisme déclenché par l'annonce d'un quatrième volet à cet épisode-compilation...

Journée trou noir, mais tant pis. J'attends le Big-Bang.

mardi 9 mai 2006

E3 2006

J'avoue. J'admets. Je reconnais.

Quand j'ai eu l'idée de faire ce second post de la journée, je pensais l'intituler "sous le signe du foutage de gueule". Il faut le dire, je suis toujours gameuse, mais perpétuellement cynique aussi. Et au vu des premières news que j'ai pu lire sur cette grande occasion annuelle pour pèlerins joueurs et joueuses, je me gaussais bien haut du naufrage de cette industrie perclue de vices et définitivement corrompue, ainsi que du malheur qui allait donc submerger les foules de fidèles naïfs, leur manette de prière à la main, des étoiles dans les yeux tandis que sous leur pas coule le navire.

Il faut dire que quand on entend Ken Kutaragi, bouche en coeur et tirelire sous la poitrine, nous proclamer avec une certaine satisfaction que sa PS3 coûtera la modique somme de 500 à 600 dollars bien verts, bien parfumés, on ricane. D'ailleurs, je vous invite à cliquer le lien pour lire l'étendue véritable des propos du cerveau sénile de Sony Entertainment, ça vaut le coup d'oeil.

Accessoirement, et toujours du côté monolithique de la Force, le sarcasme aigu de mon sourire mordant s'est accentué à la grosse, mais alors GROSSE (ironie inside, oui, pour ceux qui doutent) surprise de la soirée : le redesign de la manette PS3. Allez, on clique encore. Alors, riez-vous déjà, vous aussi ? Hilare, je poursuis ma quête d'information en apprenant que l'objet novateur intégrera une fonction de détection des mouvements, à la manière de la télécomanette de la Wii : une encore plus ENORMEUH surprise, à n'en pas douter, comme l'avaient déjà vu venir les fans. Eh oui, loin de nos années dorées d'enfants innocents, nous, Peuple Gamer, sommes maintenant de jeunes adultes aux yeux grand ouvert, et à l'âme souillée de désillusions.

Pour terminer, et parce qu'il ne faudrait pas me prêter des penchants draconiens pour l'anti-Sonyisme, finissons sur une touche de Nintendo : Zelda Twilight Princess, édité en version Gamecube ET version Wii. Moins grave, sans doute, mais tout aussi "surprenant"... sans compter d'un choix marketing douteux, pour bon PDG verreux.

Mais en parlant de douteux, et Square-Enix, mes amis ? Ce bon vieux Square-Enix, heureux papa de mon bien-aimé Final Fantasy et de tant d'autres franchises cultes pour tout bon rôliste qui se respecte, hors élitiste coincé. Eh bien, figurez-vous que Square-Enix, décidément pris d'une folie des grandeurs pour le moins inquiétante depuis le trip revival d'FFVII et ses multiples variantes explorant avec une certaine opiniâtreté toutes les nuances de la palette de l'abus commercial mâtiné de franc ridicule, décide de nous envoyer dans la gueule, in ze face pour se la jouer Los Angeles, pas moins de trois Final Fantasy XIII différents. Si ça ne vous suffit toujours pas, le coup de grâce : l'un d'eux est pour téléphone portable.

Oui, une minute de silence, et passons je vous prie.

Alors, quelles sont les bonnes nouvelles dans tout ça ? Qu'est-ce qui saurait assez soulager ce désastreux bilan, catastrophe vidéoludoinformative apte à défriser toutes les chroniques ? Pourquoi ne pas la placer sous le signe du foutage de gueule ? Réponse en plusieurs temps.

Premièrement, le doux-amer : Final Fantasy VII Before Crisis. La bonne nouvelle ? C'est un A-RPG avec un Zack ultra sexy pour héros. La mauvaise ? C'est sur PSP.

Deuxièmement, nous entrons dans le bon : GameTrailers propose une vidéo haute définition du gameplay d'Heavenly Sword, et pour le dire en toute simplicité, techniquement, ça fout une sacrée claque. Peut-être enfin l'occasion de se dire qu'il y a une raison à l'existence jusque là aussi blasphématrice que délurée des consoles next-gen.

Toujours sur le même site, on trouve une vidéo de Metal Gear Solid 4 - Gun of the Patriots. Snake vieillit, Snake continue à roxer des sox. Des phrases qui réfléchissent, une musique qui vous happe, des graphismes à mourir et un casting de choix... au moins, on peut toujours compter sur Hideo Kojima.

Et pour finir... l'ultime cerise sur le gâteau, qui fait que la boucle est bouclée : Final Fantasy XIII. Toujours sur GameTrailers, on trouve donc la très (trop) brève vidéo-teaser du jeu. Et là, force est de constater que tout cynisme s'en va brutalement par la fenêtre, aspiré jusque dans la stratosphère par un pouvoir d'une force divine et supérieure à l'homme et la femme : le fangirlisme. C'est beau, c'est choc, c'est une héroïne qui flingue et qui tranche, c'est la hola, les cries de joies, les vivas de la foule : le monde tourne à nouveau rond.

Long post, passion bavarde, doigts qui courent sur un clavier consentant : nymphomanie du blog. Le diagnostic est donné, mes amis, et je promets de prendre mes médicaments.

Mais pas avant d'en avoir fini avec vous.

Les filles du botaniste

Hop, un film de plus à mon actif : cette après-midi fut une après-midi cinéma.

Au final, loin des super-productions hollywoodiennes, aux antipodes du fracassant avènement de Mission : Impossible III (qui ne passe pas en VO près de chez moi, le traître), je me suis retrouvée à aller voir une sorte de version féminine, asiatique et discrète du tristement fameux Brokeback Mountain. Dieu merci, les points communs s'arrêtent là : perfectible, Les filles du botaniste l'est certainement. Toutefois, on est bien loin du désastre des cowboys constipés, et ça soulage.

Il s'agit donc d'une histoire d'amour toute bête, naïve et simple, si ce n'est qu'il se trouve qu'elle implique cette fois deux femmes, et non un couple plus traditionnel. Et il s'agit d'un film dont le ton asiatique est tout de suite donné, tout de suite compris : silences, poésie, délicatesse. Tout en douceur, car même si la vie n'y est pas, là non plus, un long fleuve tranquille, il n'empêche qu'elle est abordée à cette manière contemplative et reposante qui caractèrise ce type d'oeuvres. On est touché, et on se laisse paisiblement emporter par cette tranche de vie aussi unique qu'elle est banale, bercée par une OST irrésistible et des décors si envoûtants qu'ils relèvent presque de la fantasy (lac brumeux, île à la végétation luxuriante...).

Alors, bien sûr, il est évident que le film n'est pas viscéralement original, ne frappe pas autant que d'autres, ne décolle pas à proprement parler et, à la manière de bien d'autres productions artistiques (Sofia Coppola ?), sera apprécié ou délaissé selon la sensibilité du spectateur aux thèmes traités.

Mais pour ma part, je n'ai pas regretté le déplacement.

Lesbiennes, faites vous plaisir ;')

lundi 8 mai 2006

Quick ou McDo ?

Un sujet existentiel de plus pour un blog indéniablement philosophique, je vous l'assure. Mais, vous vous devrez de me l'accorder, le fast food est une importante source de salut quand on vient à parler d'alimentation étudiante, et se doit donc d'être examiné avec la plus parfaite attention.

Quick, ou McDo ?

Dans ma jeunesse, cette époque que peu de gens sont aptes à envisager, le choix ne se posait même pas : McDonald's règnait en maître, aidé de ses fougueux Happy Meals. Après avoir longuement squatté celui de Nice, sous la surveillance débonaire de madame ma mère, quelle ne fut pas ma joie d'en voir un ouvrir ses portes là où je résidais, à Monaco.

Et quel ne fut pas mon désespoir de déménager à peine quelques semaines plus tard vers l'île de la Réunion, car, disons le, pour une môme de 9 ans, qu'importent l'océan et les montagnes tropicales si on ne peut pas avoir son hamburger-frites ? Et moi qui commençais à peine à découvrir les joies de la mayo dans le Big Mac ! Il fallut attendre quatre longues années supplémentaires pour que le premier McDonald's de la Réunion fasse son apparition.

Oui, comme je vous le disais, j'ai vécu une époque réellement lointaine.

Par la suite, j'ai découvert les joies du Quick aussi, sans y dénicher plus d'intérêt. Blasphématrice, païenne, profanatrice, ignorante, bref, véritable inculte du palais que j'étais, jusque récemment je pensais que de toute façon "c'est tout pareil".

Grossière erreur.

Maintenant, jeune femme adulte en pleine possession de ses moyens à défaut de ses neurones, je réalise mon errement de jugement. Comment ai-je pu méprendre pour identiques les délicieux quickburgers à la saveur envahissante (Quick'n Toast, Coeur de Bacon, Supreme Cheese...) et les mcburgers somme toute bien fades à côté ? Je n'en ai, ma foi, pas la moindre idée. Mais aujourd'hui, mes chers frères, je vous le proclame : Quick for Life, surtout avec leurs offres étudiantes qui vous refilent un second burger bonus pour un modique euro supplémentaire à tout achat d'un menu XL. Chez Quick, l'ogresse mange à sa faim.

Une concession, toutefois : à côté d'un McFlurry parfumé au Crunch, les desserts du Quick ne font pas le poids et s'écroulent KO dès le premier round. Le McCrispy roule alors sur les corps sans pitié, achevant des les concasser à l'état de néant.

Vous croyez que ça prendra combien de temps pour me faire jeter, si je vais m'installer chez McDo avec un Quick à emporter ?

dimanche 7 mai 2006

Bewitched

C'est à dire, "Ma sorcière bien-aimée", en bon français. Toutefois, nous préférerons le titre anglais, pour deux raisons. La première est son caractère concis, direct : ça tape vite à l'oeil, et ça demeure plus sympathique à écrire à répétition que MSBA (qui est, par ailleurs, une abréviation puissament pathétique). La seconde, plus importante, est qu'avec MSBA je ne pourrais point vous dire ceci :

Je suis bewitched de Nicole Kidman.

Et comme certains d'entre vous l'auront déjà compris, cette douce affliction est bien évidemment l'unique raison m'ayant poussée à regarder ce film aux allures de fiasco. Mais je n'en démordrai pas : regarder l'entièreté de la filmographie de la plus belle femme du monde reste l'une des grandes ambitions de ma piètre existence.

Ne vous plaignez pas, au moins, pendant ce temps, je ne m'amuse pas à jeter des avions sur des tours.

Quoiqu'il en soit, au final, le bilan s'avère moins drastique que je ne le craignais (mais il faut, de nouveau, le souligner : être une Kidman Fangirl, ça aide). Pour commencer, le film a la bonne grâce de s'expédier avec légéreté en 1H30, un fait que l'on accueille avec un soupir de délice lorsque les deux dernières oeuvres visionnées sont des Scorsese s'étalant sur plus de 2H30 avec toute la largesse d'un pachyderme siestant dans un lit de boue durcie au soleil équatorial. Loin de moi l'idée de vouloir aujourd'hui regarder un film aussi profond que renversant ; non, je voulais quelque chose de simple, de fun, de détendant, et a priori Bewitched tombe en plein dans cette tranquille catégorie.

Au final, on se retrouve avec un film dans le film, puisque Nicole Kidman joue ici le rôle d'Isabel, jeune sorcière rebelle de son état, qui se retrouve à elle-même endosser le rôle de notre chère Samantha dans le remake de la célèbre série TV. Mise en abîme à emporter, service express. Malheureusement, ce scénario déjà léger, mais jusque lors agréable, cède trop vite à la domination despotique de sa plus grande rivale : l'histoire d'amour. Le romantique finit par prendre le pas sur la comédie, et le précieux équilibre brisé, le film perd en intérêt. Hormis un léger problème de rythme, c'est donc là que le bât blesse et que le coup final est donné à la possibilité d'un vrai BON petit film. Triste évidence de constater que le film commence bien, mais finit médiocrement, le tout divisé à parts à peu près égales, mais - et c'est là ce qui l'empêche de sombrer dans les abysses du vrai mauvais film - parsemé de rires réels aux amusantes répliques et idioties parfois fournies par les acteurs.

Et puis, il y a Nicole Kidman.

Au final, du moyen à moyen + (ajustez selon votre degré d'admiration de la belle, je vous prie), qui n'est pas un mauvais choix quand il s'agit de regarder un film purement axé sur la plus superficielle des détentes, mais dépassé par bien d'autres alternatives.

samedi 6 mai 2006

Ode à la Loose.

Parce que, mes amis, la Loose est un phénomène qui le mérite, étant donné qu'elle nous touche tous. Oui, toi, là, derrière ton écran et ton sourire narquois, dans ton slip kangourou à bananes. Oui, toi aussi, toi surtout d'ailleurs, tu as la Loose.

L'intéressant, avec la Loose, c'est que ses manifestations sont multiples, un infini mélange de variétés toutes aussi foireuses que celles qu'on peut entendre à la TV, ou sur les ondes. Certains vont faire claquer leur PSTwo quasi-neuve d'un faux mouvement de fil de fer, d'autres vont couper le courant d'un bar fashion et bondé en tentant de baisser la clim, et des derniers iront jusqu'à royalement se saper spécialement pour le bénéfice d'yeux ce jour là tragiquement absents.

C'est triste, la Loose.

Mais aujourd'hui, mes amis, j'ai découvert le bon côté de la Loose, car comme tout le reste, cette intervention divine dans nos vies monotones se plie à la loi du Yin-Yang. Ainsi donc, parfois, la Loose des autres fait votre Anti-Loose à vous, et lorsque que l'on s'aperçoit que même les angelots tombés du ciel souffrent les âfres de ce dramatique phénomène, on se sent irrémédiablement bien mieux.

Aujourd'hui, ma voisine avait perdu ses clés, mais moi j'ai trouvé ses beaux yeux bleus.

Comment ça, la suite ne vous regarde pas ?

vendredi 5 mai 2006

Observations d'une passante.

Et oui, je l'avoue, je cède à la pression de mon audience : après un post idéaliste mal reçu, il est venu le temps des rires et des chants de retourner aux sources : cynisme, critique et hauteur, nous voilà.

Hier, alors que je me tenais patiemment dans la file de ma boulangerie habituelle, quelques piècettes de cuivre collées dans ma petite mimine d'affamée, le compte maigre et rond d'une baguette représentant tout l'espoir d'un estomac d'ogresse, j'ai donc Observé.

Devant moi, une femme ordinaire. Ou plutôt, de type "contesse de la tronche en biais", comme on dit chez moi. Avec elle, un jeune ado prénommé Mowgli... ou du moins, je l'aurais bien vu s'appeler ainsi, avec son look d'indien dans la ville : cheveux longs, tronche de cake, maillot de foot et lunettes de soleil reposant sur ses mèches folles ; de dos, la boulangère l'a pris pour une jeune femme. Quoiqu'il en soit, la contesse invite celui qui est visiblement son fille (ou sa fils, je n'ai pas d'a priori) à se choisir un petit gâteau. L'heureux élu, sourire genre imbécile béat aux dents, revient donc d'un bref voyage à la vitrine jusqu'à sa matrone : "une tarte framboise !!". Suite à quoi la mère s'empresse de le vilipender sur place lorsqu'il se montre incapable de lui dire aussitôt le prix de la petite gâterie.

Alors, disons le, je n'ai rien contre les économes et ceux qui, d'aventure, osent compter leurs sous : moi-même étudiante, c'est un art que je pratique, et, bien lottie que je suis dans les confortables subventions de l'Etat à sa jeunesse en crise, je ressens un grand respect à l'égard de ceux qui survivent sur un budget autrement plus limité, car alourdi de contraintes supérieures comme celle des enfants à charge.

Mais quand ladite contesse, après avoir ainsi pinaillé pour régler un total de 4 € et des poussières de viennoiseries, étale sans sourciller un billet qui n'a pas de vert que le nom puisqu'il affiche orgueilleusement le chiffre de 100 €, il y a des questions qui se posent. Personnellement, c'est à peine si je me souvenais que telle monnaie existait dans notre, elle aussi, verte contrée, si rares sont les occasions (sont-elles seulement réellement plurielles ?) où j'en ai vu. Ah, oui : sur des affiches de banque, c'est vrai.

Veuillez aussi trouver, ci-joint, la première photo d'un poignant documentaire animalier réalisé par votre chère déesse sur le terrain : les Mini-Pouffes au Fast-Food. Prochainement, sur vos écrans.

jeudi 4 mai 2006

PSTwo de par le monde


Aujourd'hui, SAV de la Fnac de Montpellier Polygone.

- Donc, vous me dites qu'elle ne s'allume plus, c'est ça ?
- Oui, je pense qu'elle fait sa crise d'adolescence.
- Mmm...
- Ceci dit, c'est pas grave si la réparation est trop longue, ça me dérange pas de revenir cette nuit pour en piquer une nouvelle.
- Mmm...
- D'ailleurs, vous voudriez pas m'aider ? A nous deux, on pourrait en profiter pour piquer ce téléviseur *pointe le superbe plasma LCD 16/9ème XXL*
- Mmm...

C'est marrant, parfois j'ai l'impression de parler une autre langue. En attendant, c'est ma PSTwo qui s'en va voguer vers la maison mère, un voyage tout frais payés qui lui fera faire du tourisme de petite princesse. En plus, elle ne part pas seule : sa copine l'Alimentation s'en va avec elle.

Jalousie, quand tu nous tiens.

Suite de nos aventures pihésstouesques à la fin du mois, stay tuned...

mercredi 3 mai 2006

Ces gens...


... qui vous abordent comme ça, dans la rue, pour un oui, pour un non. Dans la file, en attendant son cheeseburger, dans un parc, au triste spectacle de l'accouplement des canards.

Pour un moment, nous allons suspendre cynisme et venin verbal dans le seul but de raviver, un instant, une seconde, l'once d'idéalisme qui sommeille encore quelque part dans le talon de semelle d'une aérosavate, et s'entête à périodiquement refaire surface, le temps d'un petit coucou, bisou, babaille, un peu comme la tante aventurière de la famille qui, entre deux avions, vous dépose à la porte un collier de fleurs et un mot vous disant qu'elle part à Mexico. Sans vous, bien sûr.

Bitch.

Mais où en étions-nous ? Ah oui ! Non, mais c'est vrai, quoi. Collez trois clébards ensemble, et ils se mettent aussi sec à se renifler le cul. Mettez une centaine d'humains dans une rame de tramway, et ils se feront tous morosement passifs, résignés à la maussade occupation de leur place individuelle et bien définie par les limites de leur espace physique personnel. Comme si tel rassemblement faisait soudain régresser toute et chaque personne concernée au stade le plus bas : le corps, ici présenté comme objet inanimé, vestige inactif d'une âme momentanément envolée.

Alors, et même si, comme tout un chacun, si ce n'est plus, j'apprécie la tranquillité de mes instants de solitude au sein d'une foule, j'exprimerai ici ma reconnaissance à ces gens qui osent et abordent, discutent et partagent. Ne serait-ce pas plus agréable si nous en faisions tous autant et que chaque anonyme badaud rencontré devenait éphémère camarade ?

Sur ces considérations schtroumpfiques, le mot de la fin :

Non, ceci ne vous était pas adressé, messieurs les dragueurs à deux balles.

mardi 2 mai 2006

Homicide involontaire

A votre gauche, une PSTwo.
Derrière l'écran au bout du vôtre, une Aérosavate.

Il y a quelques temps, j'avais décidé d'enfin céder aux sirènes de l'import, et d'investir finalement dans un Magic Swap qui, je l'espérais, deviendrait la clé de longues parties de softs divers et variés, tels Kingdom Hearts Final Mix ou Suikoden 3. Après de longues journées d'attente, la première des galettes vidéoludiques sus-citées est enfin parvenue jusque dans l'antre ombrée de ma boîte aux lettres, et je me décidais donc à installer le Magic Swap qui attendait jusque là son heure, tapi sur la rangée de jeux PS2 décorant ma plus haute étagère.

Dans le commentaire d'une note précédente, un bel inconnu du nom d'Azouz me demandait si le Magic Swap pourrait, par la magie vantée dans son nom, permettre de faire passer des jeux PAL 50 Hz en 60 Hz : obsession de routine, dans le monde des gamers.

Cher Azouz, tu me vois désolée de faillir à mes promesses, mais je ne saurai te répondre : en tentant d'installer le dernier des accessoires nécessaires au bon fonctionnement du Magic Swap, j'ai bien accidentellement bousillé ma PSTwo. De deux choses l'une, donc : reste loin, très loin, de cet outil satanique et diabolique, ou assure toi d'avoir des mains habiles, des yeux d'aigle et un cerveau d'une taille supérieure à celle d'un petit pois avant d'acheter. Echouant à toutes ces conditions, je n'étais de toute évidence pas apte à suivre l'avancée technologique.

Avant de vous quitter, et en espérant vous revoir lors du service funéraire, une note à l'attention d'un ami mollusque : cher meduz', je t'enverrais bien le cadavre par cercueil express maintenant qu'il ne m'est plus de grande utilité (n'étant pas nécrophile moi-même), mais il se trouve que la bête est encore sous garantie, et que j'ai miraculeusement retrouvé la facture dans un fond de tiroir.

The PSTwo shall rise again... A suivre.

lundi 1 mai 2006

Hatchepsout.


Hatchepsout, car j'aime écrire son nom, son joli nom, grâcieux comme une gazelle courant dans la savane, délicieux comme une crème glacée au chocolat un jour d'été, merveilleux comme un sceptre vermeil, c'était une reine d'Egypte, à l'époque où il y avait encore des édifices non-poussiéreux debouts. Hatchepsout dispose toujours de son propre temple, par ailleurs, pour les touristes curieux.

Pourquoi je vous parle de cela ? Non, pas par révélation d'une passion enfouie d'égyptologue refoulée, ni même (et pourtant plus crédible) dans le désir de jouer à Indiana Jones. Non, si je vous parle de cela, c'est parce qu'Hatchepsout est le nom qu'a reçu hier, en l'an de grâce 2006, le nouveau petit chat de ma soeur.

En effet, il faut bien le dire, dans la famille, nous avons un don. Une sorte de talent, si vous le voulez bien, qui se transmet de génération en génération, partie intégrante de notre patrimoine génétique, globules rouges filant dans nos veines et tout le toutim.

Le talent de nommer.

Prenez ma mère, par exemple, ce monument historique à elle toute seule. Elle a essayé de lutter, tenté de prendre le flot de son sang à contre-courant comme un saumon de rivière (si, si !) : ma mère a voulu donner de vrais noms à ses animaux. Des noms classe, des noms élégants, des noms qui le font. Ses chats se sont donc respectivement appelé Silver Blue et Sultan.

Fast forward depuis le baptême jusqu'à la vie quotidienne...

Silver Blue, de tempérament coquin dans sa jeunesse, avant que les kilos de sheba et de whiskas n'en viennent à l'empêcher de bouger le moindre poil, avait l'étrange tendance compulsive de sauter, bondir et gambader dans l'herbe, de manière tout à fait peu orthodoxe. Silver Blue fût à jamais appelé Pupuce.

Sultan, nouveau chaton effronté, affichait lui aussi les signes d'une enfance rebelle, d'une future adolescence pustuleuse : non content de se satisfaire de petits bonds de puce, il avait décidé d'enclencher la vitesse supérieure pour aller plus haut, aller plus haauuut. Sultan escaladait donc les rideaux pour se percher dans l'ombre, sur leur tringle, tout prêt à égorger la maîtresse impudente qui avait osé lui donner un nom banal, à lui qui rêvait de se prénommer Solid Cat. Malheureusement, ladite maîtresse ne comprit pas la vocation ninjaesque de son adorable boule de poils, et, le trouvant proche d'une araignée perchée, se mit dès lors à l'appeler du nom qui resta éternellement gravé dans les mémoires autant que sur les langues : Ti'babouk (note : "babouk" signifiant "araignée" en jargon créole).

Il est inutile de refuser sa destinée.

C'est pourquoi, personnellement, j'ai choisi de l'accepter, de l'embrasser, de l'épouser. Timide dans ma jeunesse, je me contentais de commettre Fox, pour Fox Mulder : ma déviance devait rester discrète ; honteuse, je n'osais pleinement l'assumer. Mais l'adolescence s'en vint et s'en repartit, me laissant pour le meilleur et pour le pire imbue du narcissisme qu'on me connait dorénavant si bien. Le chat baptisé stupidement "Pote" par l'un de mes amis et "Monstrou" par madame ma génitrice, je le couronnais du nom de Socrate. Ma carrière maintenant lancée, je parlais avec verve de mes projets : d'autres chats verraient le jour, et je les prénommerai Platon ou Lao Tseu. Et si d'aventure un chien trouvait son chemin vers mon repaire, Raffarin serait son funeste patronyme.

La SPA ne veut pas des gens comme moi.

Salut, savate ?


Savate même bien, et vous ?

Il faut bien le dire, le nom décalé de ce blog a déjà fait couler beaucoup d'encre, c'est à dire pas du tout. Mais l'Auteur de Blog, figure emblématique de la toile mondiale, n'écrit que pour satisfaire son ego narcissique et soulager les pulsions d'une inspiration subite et exigeante, et n'a donc guère à se soucier de savoir si ses fantasques élucubrations intéressent réellement son public semi-existant. Ainsi donc, mes amis, bienvenue au Petit Cours de Savate.


Mais qu'est-ce donc, vraiment, qu'une savate ? "Une paire de chaussures d'été," me répondront les plus imbus d'entre vous. Certes, mais ça ne s'arrête pas là. Tongues, savates deux doigts, savate maille-doigts, les appellations sont nombreuses dans le jargon pour les définir (et quid de l'aérosavate ? nous y reviendrons, patience). Parce que la savate, c'est plus qu'une simple paire de chaussures.

La savate, c'est un art de vivre.

Eh oui, les Français de bonne France (et par là, j'entends "métropolitaine") peuvent bien se garder leur béret et leur bouteille de piquette, nous autres Réunionnais c'est avec fierté et chaleur tropicale que nous nous revendiquons fièrement de notre droit à la savate et à la pile plate. Symbole d'une indépendance îlienne fantasmée (et dont, personne, par ailleurs, ne veut : le Réunionnais, moins fou que le Corse, ne souhaite pas lâcher son RMI), la savate apporte sa graine de folie, sa touche de couleur locale, au quotidien moderne et tristement urbain.

En somme, la savate, c'est une représentation d'un moi profond, d'une identité régionale ancrée, d'un véritable way of life. Je savate, donc je suis.

Et puis, la savate, c'est aussi une source de jeu de mots foireux, comme illustré plus haut, ce qui n'est ma foi pas négligeable.

Mais alors, pourquoi pas savate.blogspot.com ? En toute simplicité, parce qu'en plus d'une identité régionale, l'Auteur (avec un grand A, comme Assomant) s'enorgueillit d'une identité personnelle et propre : une débilité. Ainsi donc est né le tout dernier modèle de notre paire de pompes historique, l'aérosavate. L'aéro, de par son nom qui plane, évoquera à l'esprit cultivé le design aérodynamique d'un avion de ligne, symbole de conquête de l'espace, de liberté, de pont entre les ethnies ; et à l'esprit artiste, elle évoquera les vapeurs d'une autre saveur locale : la feuille de zamal, za fait pas mal. D'une pierre, deux coups.

Ainsi donc s'achève notre Petit Cours de la Savate : nous vous souhaitons la bienvenue sur Aérosavate Airline, veuillez boucler votre ceinture and enjoy your flight.