J'avoue. J'admets. Je reconnais.
Quand j'ai eu l'idée de faire ce second post de la journée, je pensais l'intituler "sous le signe du foutage de gueule". Il faut le dire, je suis toujours gameuse, mais perpétuellement cynique aussi. Et au vu des premières news que j'ai pu lire sur cette grande occasion annuelle pour pèlerins joueurs et joueuses, je me gaussais bien haut du naufrage de cette industrie perclue de vices et définitivement corrompue, ainsi que du malheur qui allait donc submerger les foules de fidèles naïfs, leur manette de prière à la main, des étoiles dans les yeux tandis que sous leur pas coule le navire.
Il faut dire que quand on entend Ken Kutaragi, bouche en coeur et tirelire sous la poitrine, nous proclamer avec une certaine satisfaction que sa
PS3 coûtera la modique somme de 500 à 600 dollars bien verts, bien parfumés, on ricane. D'ailleurs, je vous invite à cliquer le lien pour lire l'étendue véritable des propos du cerveau sénile de Sony Entertainment, ça vaut le coup d'oeil.
Accessoirement, et toujours du côté monolithique de la Force, le sarcasme aigu de mon sourire mordant s'est accentué à la grosse, mais alors GROSSE (ironie inside, oui, pour ceux qui doutent) surprise de la soirée :
le redesign de la manette PS3. Allez, on clique encore. Alors, riez-vous déjà, vous aussi ? Hilare, je poursuis ma quête d'information en apprenant que l'objet novateur intégrera une fonction de détection des mouvements, à la manière de la télécomanette de la Wii : une encore plus ENORMEUH surprise, à n'en pas douter, comme
l'avaient déjà vu venir les fans. Eh oui, loin de nos années dorées d'enfants innocents, nous, Peuple Gamer, sommes maintenant de jeunes adultes aux yeux grand ouvert, et à l'âme souillée de désillusions.
Pour terminer, et parce qu'il ne faudrait pas me prêter des penchants draconiens pour l'anti-Sonyisme, finissons sur une touche de Nintendo :
Zelda Twilight Princess,
édité en version Gamecube ET version Wii. Moins grave, sans doute, mais tout aussi "surprenant"... sans compter d'un choix marketing douteux, pour bon PDG verreux.
Mais en parlant de douteux, et Square-Enix, mes amis ? Ce bon vieux Square-Enix, heureux papa de mon bien-aimé
Final Fantasy et de tant d'autres franchises cultes pour tout bon rôliste qui se respecte, hors élitiste coincé. Eh bien, figurez-vous que Square-Enix, décidément pris d'une folie des grandeurs pour le moins inquiétante depuis le trip revival d'FFVII et ses multiples variantes explorant avec une certaine opiniâtreté toutes les nuances de la palette de l'abus commercial mâtiné de franc ridicule, décide de nous envoyer dans la gueule,
in ze face pour se la jouer Los Angeles,
pas moins de trois Final Fantasy XIII différents. Si ça ne vous suffit toujours pas, le coup de grâce : l'un d'eux est pour téléphone portable.
Oui, une minute de silence, et passons je vous prie.
Alors, quelles sont les bonnes nouvelles dans tout ça ? Qu'est-ce qui saurait assez soulager ce désastreux bilan, catastrophe vidéoludoinformative apte à défriser toutes les chroniques ? Pourquoi ne pas la placer sous le signe du foutage de gueule ? Réponse en plusieurs temps.
Premièrement, le doux-amer :
Final Fantasy VII Before Crisis. La bonne nouvelle ? C'est un A-RPG avec un
Zack ultra sexy pour héros. La mauvaise ? C'est sur PSP.
Deuxièmement, nous entrons dans le bon :
GameTrailers propose une vidéo haute définition du gameplay d'
Heavenly Sword, et pour le dire en toute simplicité, techniquement, ça fout une sacrée claque. Peut-être enfin l'occasion de se dire qu'il y a une raison à l'existence jusque là aussi blasphématrice que délurée des consoles next-gen.
Toujours sur le même site, on trouve une vidéo de
Metal Gear Solid 4 - Gun of the Patriots. Snake vieillit, Snake continue à roxer des sox. Des phrases qui réfléchissent, une musique qui vous happe, des graphismes à mourir et un casting de choix... au moins, on peut toujours compter sur Hideo Kojima.
Et pour finir... l'ultime cerise sur le gâteau, qui fait que la boucle est bouclée :
Final Fantasy XIII. Toujours sur
GameTrailers, on trouve donc la très (trop) brève vidéo-teaser du jeu. Et là, force est de constater que tout cynisme s'en va brutalement par la fenêtre, aspiré jusque dans la stratosphère par un pouvoir d'une force divine et supérieure à l'homme et la femme : le fangirlisme. C'est beau, c'est choc, c'est une héroïne qui flingue et qui tranche, c'est la hola, les cries de joies, les vivas de la foule : le monde tourne à nouveau rond.
Long post, passion bavarde, doigts qui courent sur un clavier consentant : nymphomanie du blog. Le diagnostic est donné, mes amis, et je promets de prendre mes médicaments.
Mais pas avant d'en avoir fini avec vous.